1967 – 2000, Dunkerque, France
Ancienne étudiante de l’École Nationale des Beaux-Arts de Dunkerque, Christine Deknuydt s’est affirmée comme une figure importante de l’art contemporain dunkerquois.
Dans ses peintures et ses dessins, apparaissent des animaux, des paysages, mais aussi des créatures hybrides, accompagnées de titres et de légendes, inscrits par l’artiste sur différents espaces de la feuille. Les dessins de Christine Deknuydt mettent en évidence des objets récurrents : l’entonnoir, les animaux, les paysages ou encore l’enclos. Elle met en avant l’hermétisme de ses figures, sujettes à une multitude d’interprétations. Ses dessins semblent vouloir embrasser l’étendue des possibles. La qualité poétique de son oeuvre émane de ces formes polysémiques et ambigües, mais aussi du croisement opéré par l’artiste entre la manipulation des matériaux et les textes qui les accompagnent. Ces assemblages sont des éléments essentiels pour l’artiste, qui nomme ses travaux des “hybridations”. Ces formats minimalistes, des ensembles hybrides où le texte s’entremêle à des formes simplifiées, se métamorphosant afin de créer un tout stimulant. L’artiste joue avec le sens des mots et des images, cherchant à provoquer u une réflexion et des associations chez le visiteur.
Les titres ou légendes, qui vont de pair avec les séries, créent un écart voire une contradiction entre ce qu’on peut lire et ce qu’on peut voir et viennent modifier la lecture des images. Christine Deknuydt se plaît à jouer du sens des mots comme des images, avec ses titres : Le rêve des singes astronautes, Rang d’oignons ou encore Jeter le bébé avec l’eau du bain. Ces textes donnent un aperçu non seulement des questionnements, mais aussi de l’imaginaire empreint de poésie de l’artiste. Son rapport fort à la matière et sa production de textes témoignent de la quête existentielle de l’artiste, qui se traduit dans son oeuvre par une grande fragilité et la mise en évidence du caractère instable des choses.